Nous vous invitons à embarquer pour une aventure passionnante à travers l'histoire de la Fête de la Musique.
CONTEXTE D'INSTAURATION DE LA FÊTE DE LA MUSIQUE
En octobre 1982, Jack Lang, ministre de la culture française, nomme Maurice Fleuret au poste de directeur de la musique et de la danse. Maurice Fleuret applique ses réflexions sur la pratique musicale et son évolution, et pose les fondements d'une nouvelle conception :" La musique sera partout et le concert nulle part" ! Il évoque une <<révolution>> dans le domaine de la musique, qui tend à faire se rencontrer toutes les musiques, sans hiérarchie de genre ni d'origine dans une commune recherche de ce qu'il appelle:<<une libération sonore, une ivresse, un vertige qui sont plus authentiques, plus intimes, plus éloquents que l'art>>. De ce fait, Jack Lang, Christian Dupavillon qui est un archite-scénographe et Maurice Fleuret découvrent que le paysage de la pratique musicale en France reste à découvrir. Alors ils imaginent une grande manifestation populaire qui permette à tous les musiciens de s'exprimer. C'est ainsi que la première Fête de la Musique est lancée le 21 juin 1982, jour symbolique du solstice d'été, le plus long de l'année dans l'hémisphère Nord.
EXPANSION DE LA FÊTE DE LA MUSIQUE
La Fête de la Musique commence par gagner du terrain en 1985, à l'occasion de l'année européenne de la musique. Elle se développe dorénavant dans le cadre d'une charte, <<la Fête européenne de la musique>>, signé à Budapest en 1997, et ouverte à tous les nouveaux partenaires souhaitant s'y associer. Les principes de cette charte s'appliquent désormais à tous les pays, y compris hors d'Europe, qui souhaite s'associer à la Fête de la Musique. En 2018, plus de 123 pays dans le monde participait à la Fête de la Musique. Elle est devenue un succès international qu'un timbre-poste lui est même consacré en 1998.
RÔLE DE LA FÊTE DE LA MUSIQUE ET CELUI DE LA MUSIQUE
La fête de la musique est aussi porteuse des nouvelles tendances musicales: renouveau des musiques traditionnelles, explosion des musiques du monde, développement des chorales, apparition du rap, de la techno, des musiques urbaines, etc.
La musique entre dans les prisons, partage la vie des malades et du personnel de l'hôpital, rapproche les établissements scolaire auprès d'elle, établit des liens et des échanges entre la ville et ses péripheries, irrigue les communes rurales, valorise le travail d'un individu, d'un groupe, d'une association ou de toute une communauté.
La fête de la musique favorise ainsi naturellement la visibilité et l'accès aux pratiques artistiques et culturelles. Elle manifeste chaque année sa capacité à évoluer et à se pérenniser. Elle s'épanouit et se diffuse dans l'espace public, avec le public et pour le public.
LA FÊTE DE LA MUSIQUE ET LE CORONAVIRUS
Ce dimanche, la fête de la musique est décrite comme"différente, solidaire et numérique " , d'après le gouvernement français. Afin de garantir la sécurité de toutes et de tous, elle intégrera les normes sanitaires en vigueur et ne devra pas créer de rassemblement physique non autorisé, précise le site du gouvernement. On pourra toujours danser, chanter, écouter de la musique, mais de façon différente. Des rassemblements plus petits ainsi que des initiatives individuelles ou spontanés devraient émerger. De nombreux événements ont été annulés, mais des activités ont eu lieu virtuellement à travers les réseaux sociaux.
Le gouvernement du Bénin, soucieux d'une fête belle et inoubliable, invite les artistes à offrir le meilleur aux férus de la musique pour une fête aussi bien vivante qu'exceptionnelle. Aux mélomanes, il demande de << prendre le rendez-vous sur leurs écrans de télévision, de smartphone ou d'ordinateur; dans un format de retransmission inédit>>, et de partager des moments de joie et de plaisir ensemble avec les artistes.
Et comme le disait Maurice Fleuret:<< Faites la fête ! Faites de la musique>>, et respectons les gestes barrières afin d'échapper à ce mal mortel, le coronavirus.
