dimanche 15 août 2021

SEANCE D’ECHANGE ENTRE LA PRESIDENTE DE LA HAUTE COUR DE JUSTICE DU BENIN ET LES RESPONSABLES DES AMICALES BENINOISES AU SENEGAL

Madame Cécile de DRAVO, Présidente de la Haute Cour de Justice du Bénin(HCJ), en déplacement au Sénégal, a échangé hier avec les différents responsables d’amicales béninoises au Sénégal. C’est le siège du Haut Conseil des Béninois de l’Extérieur au quartier Sacré-Cœur 1 qui a servi de cadre aux échanges. Pour la Présidente et la délégation qui l’accompagne, « c’est une rencontre pour faire connaitre » l’institution qu’elle dirige mais également s’enquérir de la situation des étudiants de la diaspora béninoise au Sénégal.

Présidente de la HCJ (en masque noir) au milieu des responsables des amicales


Le premier axe des discussions s’est porté sur la présentation du rôle et de l’importance de la Haute Cour de Justice dans la démocratie béninoise. Selon le chargé de mission aux affaires juridiques, Marc-Aurel ZINZINDOHOUE, l’institution chargée de juger le Président de la République et les membres du gouvernement joue un rôle d’avant-gardiste et « d’équilibre de terreur ». Il montre que sociologiquement, il y a une difficulté à juger ou condamner ceux qui nous gouvernent. Ce qui fait qu’on ne perçoit pas le rôle ou l’importance de cette juridiction.

Chargé de la présentation de la cour, Marc-Aurel ZINZINDOHOUE explique que la Haute Cour Justice avait été instituée dans la Constitution du11 Décembre 1990 mais ce n’est qu’en 2001 qu’elle est devenue fonctionnelle. Sa mission première est de juger le Président de la République et ses ministres en cas d’infraction au cours de l’exercice de leur fonction. Les infractions pour lesquelles ses autorités gouvernementales sont justiciables sont : La haute trahison, l’outrage à l’Assemblée Nationale, l’atteinte à l’honneur et à la probité, et toute autre infraction commise dans l’exercice de leur fonction. «  La Haute Cour de Justice est composée de 13 membres provenant de trois institutions différentes », éclaire-t-il. Il détaille que le Président de la Cour Suprême, les membres de la Cour Constitutionnelle à l’exception de son président et 06 députés désignés par leurs pairs composent cette haute juridiction. Dans son exposé, le chargé de mission de la cour révèle qu’ « aucun citoyen lambda ni une Organisation Non Gouvernementale ne peut saisir la cour pour une infraction commise par un membre du gouvernement ». En réalité, « C’est l’Assemblée Nationale qui a l’opportunité de la poursuite, de la mise en examen de l’action de l’exécutif », dit-il. Pour ce faire, il faut d’abord que ce soit le procureur général qui saisisse l’assemblée nationale par correspondance pour demander la mise en accusation d’un membre du gouvernement pour un fait juridique le concernant. L’assemblée nationale après s’être saisie soumet donc le dossier au vote pour la poursuite de cette autorité. Et pour que la poursuite de cette dernière soit engagée, il faut obtenir un vote au 2/3 des députés. Si la poursuite est engagée à l’issu du vote, le dossier est instruit par les magistrats de la chambre d’instruction de la Cour d’Appel de Cotonou qui fournissent un rapport qui est également mis au vote à l’assemblée nationale pour décider sa mise en accusation ou non, d’après les explications du chargé de mission aux affaires juridiques de la Haute Cour de Justice, M. ZINZINDOHOUE.

Ces explications ont été appuyées par madame la Présidente de la Cour, pour qui la connaissance des différentes procédures de la Cour est importante. Les responsables présents à la séance ont également montrés qu’ils sont passionnés par la présentation en posant des questions. Ils n’ont pas manqué aussi de faire connaitre leurs différents domaines de formation à l’extérieur du pays et montré en quoi ils peuvent être utile à leurs concitoyens. La Présidente en bonne mère de famille, dit connaitre le rôle de cette diaspora dans les transformations du pays et leur apporte son soutien, car dit-elle « on n’est rien dans la République pour soi-même, on l’est pour tous ».

Etaient présent à la rencontre, le Président du Haut Conseil des Béninois de l’Extérieur HCBE monsieur Fréjus HOUNYOVI et monsieur Didier Ladislas LANDO, Président de l’Association des Etudiants et Stagiaire Béninois au Sénégal (AESBS) à part les responsables des différentes amicales d’étudiants béninois au Sénégal. 

samedi 31 juillet 2021

Armand Koffi, un artiste religieux polyvalent


Pharmacien en devenir, Guy Armand Koffi s’est donné pour mission de soigner les corps par le médicament, mais aussi les cœurs par le chant religieux. Nous ouvrons le cahier de vie de ce chantre très prometteur pour lire  page après page. Voyage express dans le KOFFI. 

Chantre Koffi

Il n’est sorti ni d’un conservatoire, ni d’une école des beaux-arts, mais Armand Koffi excelle dans l’art de la musique chrétienne. Musicien dans l’âme, il est à la fois théoricien et praticien parce qu’en plus de transmettre (enseigner la musique), il compose, chante et interprète. Il s’agit d’un ténor dont la puissance vocale  tranche avec la corpulence. Vif et svelte, un peu réservé, ce musicien passionné de belles harmonies est de taille moyenne. La vivacité se lit dans son regard  d’artiste et la discrétion dans son pas malgré sa démarche, quelquefois martial tel un soldat. Longtemps resté à l’ombre des chorales, il a enfin décidé, depuis 2018, de se lancer professionnellement. Depuis lors, il enchaine des single dont le premier intitulé, «Amour infini» (2019), puis «Praise» son deuxième, fin février 2020, ainsi que son premier clip. «Alpha Omega» et «Mon berger» sont ses deux prochains singles en gestation dont la sortie est prévue pour le mois prochain, Août 2021. Sans répit, il mijote patiemment son premier album. Armand Koffi «apporte surtout de la fraicheur» dans la musique religieuse chrétienne d’Afrique. Il y puise d’ailleurs dans les profondeurs du riche patrimoine culturel du continent. Compositeur prolifique et aguerri, Armand a à son actif plus de deux cents (200) compositions, notamment des chants liturgiques. 

Fervent catholique et ancien séminariste, il composait ses premiers airs musicaux depuis le séminaire, en laissant sceptique sa mère qui le met en garde contre tout plagiat parce que le trouvant trop jeune.  L’inspiration fructueuse, toutes les circonstances de la vie sont bonnes pour traduire sa reconnaissance à Dieu à travers un morceau. Quand cela arrive, c’est irrésistible, même en plein sommeil, tel un somnambule, Armand se réveille précipitamment pour coucher et fixer sa musique sur un support. Élevé dans la foi catholique, très jeune, Armand était investi dans l’église et projetait de devenir prêtre. 

Au commencement était le séminaire…

Né en Côte d’Ivoire d’un père homme d’affaires et d’une mère coiffeuse, l’éducation d’Armand fut la synthèse d’un savant dosage de cette mère très diplomate et d’un père quelque peu martial, dont le simple regard suffisait pour savoir qu’on était en  sens interdit et qu’il faille se ressaisir. Issu d’une fratrie de 7 enfants dont 3 filles, Armand occupe la 4è position. Ce qui lui confère un certain confort pour parler aux plus grands comme aux plus jeunes que lui. Après son Certificat d’Études Primaires en 2002, Armand rejoint le petit Séminaire, trois ans après son grand frère (devenu prêtre). Dès la 6è il s’intéresse à la musique et se fait initier au solfège et à quelques instruments. Le talent musical qui sommeillait en lui, va très vite s’aiguiser à tel point que, pendant ses vacances, de retour sur sa paroisse, il partageait ses connaissances.

A  12 ans, il avait déjà du cran pour officier comme maître de chœur d’une chorale d’enfants. Mieux, à partir de ses 14 ans, c’est devant des pères et mères de famille (chorale des adultes) que Armand se tient sur ses frêles jambes d’ado pour enseigner les chants et, n’hésitant pas à remonter les bretelles à d’éventuels perturbateurs de ses séances. «Maman, tiens-toi bien tranquille parce que tu bavardes», lançait-il au besoin à une choriste. Au demeurant, très jeune, Armand Koffi était déjà un homme respectable pour ses talents artistico-musicaux. Initié très tôt à la musique, c’est à partir de la 2nde (moyen séminaire), qu’il va passer à « la vitesse supérieure». Le maniement d’instruments tels que le piano, la guitare basse, ne lui est pas totalement étranger, même s’il ne les pratique pas. Il a préféré s’investir à fond  dans les harmonies. Élève brillant, Armand  était «beaucoup plus à l’aise dans les matières scientifiques». Mais absorbé par la musique, son investissement en cette science a failli compromettre sa scolarité à un moment donné avant qu’il ne se ressaisisse. Outre la musique, ce qu’il aime c’est prendre soin des autres.

Le virus de la médecine, puis de la pharmacie

Au séminaire, différentes fonctions sont généralement assignées aux prêtres en devenir : maître de chœur, infirmier-adjoint, sacristain, décorateur, etc. Armand n’y a pas échappé. Maître de chœur et assistant infirmier, après avoir «flirté» avec des rouleaux de sparadrap, des tensiomètres et autre thermomètre, il finira par choper le virus de la médecine/pharmacie. En clair, c’est dans l’infirmerie du séminaire que naît son intérêt pour la médecine d’abord, puis la pharmacie ensuite. «Maître de chœur, j’étais aussi  tout le temps avec le responsable infirmier, de telle sorte que quand un ami avait un bobo (mal) et que l’infirmier était occupé, je puisse apporter de petits soins à un autre. J’ai vraiment aimé ce que je faisais», se souvient-il. Mais de manière naturelle et spontanée, Armand a toujours eu le sens de ses semblables. Empathique et compatissant, c’est ce sens de l’humanité qui le pousse vers les métiers où son écoute est sollicitée, où il doit donner de l’attention et de la bienveillance, donner d’égard et du réconfort aux autres. Il eût été prêtre, tous ces attributs lui auraient été d’une grande utilité pour sa mission. Mais pharmacien, il en a aussi et toujours bien besoin.

Un artiste inapte au chômage : du séminaire à la Fac

Quand Armand Koffi poussait les portes du séminaire en 2002, c’est évidemment pour aller vers le sacerdoce. Si on l’imagine prêtre,  on le verrait drapé dans sa longue soutane blanche, assortie d’une chasuble, une étole et de tous les autres accessoires, les deux mains jointes devant la poitrine. Mais après 7 ans d’immersion dans l’apprentissage de la vie consacrée, il change de trajectoire dès l’obtention du  Bac. Le jeune séminariste se sentait plutôt appelé à une autre mission dans la vie laïque. Le séminaire aura été toutefois un cadre idéal où a été forgée et formatée davantage sa formation spirituelle. C’est d’ailleurs dans cet environnement que ses talents artistiques ont d’abord éclos et ont eu un cadre d’expression et de maturation. Ensuite, il y a acquis diverses aptitudes qui, aujourd’hui, le rendent inapte à quelque forme de chômage que ce soit. Et enfin, c’est surtout au séminaire que sa vocation s’est précisée. Il quitte alors le séminaire, mais décide de servir Dieu autrement que dans le sacerdoce.

En fin du moyen séminaire passé sans faute, Armand fait part à ses parents et à son évêque de son désir d’étudier la médecine. Ce choix ne sera pas contrarié. A contrario, il a eu la bénédiction des uns et des autres, notamment de son évêque. Décision prise, il postule aux Facultés de médecine de Côte d’Ivoire, Tunisie et France. Contre toute attente, aucune des universités ciblées ne réagit. Or, étant sorti du séminaire, l’on pouvait aisément présumer d’un dossier respectable, d’un a priori favorable qui plaide en sa faveur. Mais en bon croyant, Armand reste patient et ne perd pas espoir.  Un jour, alors qu’il devait sortir avec son père, celui-ci lui propose  un détour chez  son ami pharmacien, occasion pour Armand d’échanger avec lui de son projet d’étude. Les choses vont aller très vite.

N’ayant pas eu de suite concernant la médecine et  comme son cœur balançait déjà pour la pharmacie, l’ami de son père, fait expédier son dossier à l’Université Cheikh Anta Diop où il sera inscrit in extremis en pharmacie. C’est dans ses cordes. Armand était fol amoureux de «dame Médecine». Mais comme cette dernière l’a fait attendre, il a préféré épouser sa proche cousine, «dame Pharmacie». Pour sûr, il avait les prédispositions à s’accommoder à l’une comme à l’autre. «Au séminaire, j’ai eu à développer certains potentiels comme la musique, mais aussi la passion de prendre soin de la santé de l’homme. Et cela se ressentait dans mon entourage», relève-t-il. Son dossier ainsi accepté à l’Ucad, Armand ne perd pas du temps pour rallier  Dakar en catastrophe.

Un voyage express pour Dakar

Un jour de 2010, Armand Koffi débarque à Dakar. Malgré son retard de deux mois, il saura s’organiser pour être à jour avec ses cours. Il s’adapte tout en gérant les difficultés. Dynamique et proactif, entreprenant, voire entrepreneur, le jeune étudiant est jaloux de son autonomie et de son indépendance, y compris vis-à-vis de ses parents. Au plus fort de la crise politique qui a secoué, la Côte d’Ivoire, marquée par le ralentissement de l’activité économique et la réduction de la mobilité, Armand n’a pas continué à espérer les «western» des siens. Il a fait tourner ses méninges et sorti une petite idée de qui va se révéler prometteuse. Il s’agissait, avec sa sœur, de créer un petit commerce parallèlement à leurs études.

La petite idée accouche d’une coquette petite entreprise de production de yaourts et de gâteaux. Leurs premiers clients étaient leur cercle d’amis proches. Cette startup, mine de rien, les aidera à se prendre en charge pendant une bonne période : paiement de loyer, factures, approvisionnement. Les parents étaient ainsi déchargés pendant quelques temps. Le business marchait fort bien à telle enseigne qu’ils ne puissent «satisfaire toutes les commandes». Sauf que le temps passant, les jeunes entrepreneurs vont être vite rattrapés par la charge des cours et obligés d’abandonner cette aventure entrepreneuriale pourtant bien partie. Ce que le jeune étudiant d’alors n’a pas abandonné, en revanche, c’est la musique.






mercredi 30 juin 2021

Célébration de la journée de l'étudiant béninois au Sénégal

A LA JEBS, JOSEPH DJOGBENOU AFFIRME :

« Dans ce monde si concurrentiel… Il appartient à chacun de se battre pour triompher »

Les étudiants béninois de la diaspora sénégalaise ont célébré l’intelligentsia nationale le weekend dernier.  Conférence débat, séance d’échange et de partage d’expérience sont les principales activités qui ont meublé la cérémonie. Le Président de la Cour Constitutionnelle, le Professeur Joseph DJOGBENOU déclare que « qui ne vains pas est vaincu »…

 

Pr. DJOGBENOU

« Dans ce monde si concurrentiel, dans ce monde si exposé, dans ce monde si ouvert dont le Bénin n’en est qu’un petit territoire, qu’une petite portion où le bien se fait si rare, parce que si rare est l’objet de tant d’attention, de tension et de concentration… Il appartient à chacun de se battre pour triompher», affirme Joseph DJOGBENOU à l’endroit des étudiants et stagiaires béninois au Sénégal. Samedi dernier, le professeur Joseph DJOGBENOU a animé la conférence débat sur la ‘’ Place et rôle de l’étudiant béninois de la diaspora dans le processus de développement du Bénin’’ lors de la Journée de l’Etudiant Béninois au Sénégal(JEBS) qui s’est tenu au Centre d’Etude des Sciences et Technique de l’Information(CESTI) à Dakar. Cette journée Organisée par l’Amicale des Etudiants et Stagiaires Béninois au Sénégal(AESBS) est  un moment d’échange d’idées et d’enseignements entre la communauté et le conférencier. Le directeur du CESTI, Mamadou NDIAYE et le Président du Haut Conseil des Béninois de l’Extérieur, Mathieu HOUNYOVI font partie des autorités qui ont assisté à la journée.

D’après DJOGBENOU, la compréhension du thème repose essentiellement sur « la question de l’insertion » des Béninois de la diaspora car pour jouer un rôle dans le processus de développement du pays, il faut  se battre, s’engager pour une cause que l’on juge nécessaire. Il montre pour cela que l’on doit être intéressant dans le but d’être recherché afin de se vendre dans son domaine d’étude et pour y arriver, il faut « une trilogie qui commence par la lettre C ». « La confiance qui permet de ne pas être ébranlé » par quoi que ce soit et d’assumer ce que l’on est, ce que l’on vaut. C’est cette confiance qui amène à se fier à soi et être rassuré que d’autres se fierons à nous parce qu’on aura « construire l’indispensabilité ». Avoir confiance c’est aussi recherché la confiance dans les yeux de l’autre. Venant au deuxième élément de cet ensemble inséparable, il dit : «  La conscience est l’une des valeurs relationnelles à l’égard de la probité et de la loyauté. ». Elle renvoie à notre degré de responsabilité dans tout ce que nous aimerions faire. La conscience est résumée suivant la formule « faire ce qu’on attend de toi, faire tout ce qu’on attend de toi et faire rien que ce qu’on attend de toi ». La troisième et dernière clé à avoir pour être ‘’intéressant’’ est la compétence,  qui va au-delà du savoir et prends un sens plus large de « monter ce que l’on sait faire, dire ce que l’on sait ». Elle est liée à notre raison d’être et présumée par la confiance et la conscience. Elles sont les trois éléments inséparables et indissociables qui vont rendre l’étudiant de la diaspora intéressant et recherché sur le marché de l’emploi dans ce processus de globalisation du monde. Car il faut se considérer partout comme chez soi et s’imposer comme la solution à un problème.

Participants

La salle de conférence du CESTI qui abrite la conférence étaient rempli au nombre maximum de place disponible. La communauté béninoise résidant au Sénégal s’est déplacée pour cet événement qui est une grande première. Venus des différentes régions du Sénégal où ils étudient ou travaillent ; étudiants, stagiaires et fonctionnaires béninois ont enrichi la journée de par leur participation. Chacun s’est habillé selon sa convenance, du pagne cousu dans de différents modèles jusqu’aux tenues françaises en passant par les tenues sénégalaises, seuls les organisateurs se sont distingués par des tee-shirts et tricots blancs avec le sigle de l’amicale(AESBS) sur le côté gauche de la poitrine dans les couleurs du pays (Vert-Jaune-Rouge).

L’intervention du professeur DJOGBENOU est suivie par une séance de question-réponse et notamment de partage d’expérience. Les participants se disent satisfaire pour les moments d’échanges à l’instar d’AYIMA Sidi, étudiant en cinquième année de chirurgie dentaire, pour qui « la pertinence de choix est primordiale pour avoir ce que l’on veut » sur l’orientation à suivre après ses études à l’extérieur.

                                                                                                                    

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

lundi 31 mai 2021

ucad

        LES JARDINS PUBLICS DE L’UCAD

Lieux de révision et de détente pour les étudiants

Etudier dans un environnement calme et convivial, tel est le souhait de tout étudiant. A l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar(UCAD), le jardin public du Centre d’Etude des Sciences et Technique de l’Information (CESTI) fait partie des endroits qui offrent ce cadre aux étudiants. A l’intérieur du campus social, c’est le jardin des Nations qui prend le relais pour constituer un espace d’échange et de divertissement pour ses usagers.

C’est un mercredi comme tout autre dans ce mois de mai où le soleil règne en maître dans le ciel en projetant ses tentacules brûlantes sur cet espace de l’UCAD. Si les uns se précipitent dans l’allée du couloir de la mort pour trouver un lieu de répit pour se mettre à l’abri du feu du ciel, l’ambiance est tout autre dans le jardin du Cesti.

Des étudiants révisant les cours dans le Jardin du CESTI

Sous l’ombre des arbres qui constituent l’espace verdoyant du jardin de cette école de formation professionnelle, les étudiants assis sur les bancs en béton révisent leur cours. Leur déplacement dans cet environnement n’est pas le fait d’un hasard.  ‘’ Ici on constate que pour faire la révision, il y a la quiétude, en plus de cela on se concentre’’, dit Mamadou Diagne, étudiant à la faculté des lettres et des sciences humaines d’un air détendu avec son cahier à la main. Il poursuit en affirmant que tous les étudiants qui viennent réviser dans le jardin ont un objectif commun, celui de bien mener à terme leur étude. Justement ! ‘’ Je viens ici pour plusieurs raisons, en premier pour la réussite de mon cursus université’’, objecta Abdoulaye Sow, étudiant à l’Université Virtuelle du Sénégal.  Son camarade Oumar Sy habillé d’une simple chemise bleue renchérit, ‘’il n’y a rien ici qui dérange, je remarque un calme totale’’. Pour Abdou Wane, étudiant en master au département de sociologie, l’endroit est pour lui un lieu de détente et de recherche : ‘’on peut faire beaucoup de recherches, consulter nos mails, vérifier nos différents compte’’. Quiétude et calme sous un soupçon d’air frais, voilà ce qui attire les étudiants dans le jardin public du Cesti.

Le Jardin des Nations, un lieu d’échange et de divertissement

Jardin des Nations à l'UCAD

Le vent caresse des touffes vertes qui se balancent nonchalamment dans le vide. Ce sont des arbres d’assez grande taille qui dominent des fleurs multicolores. A même le sol, certains sont assis, tandis que d’autres prennent place sur des bancs en bois marrons et peint en noir en certains points. Un jeune homme, plus à l’aise, se tient sur une grosse pierre. Mais pas n’importe laquelle : l’aspect brut de la matière a visiblement disparu sous les retouches artistiques d’un sculpteur. Elle est raffinée, d’un raffinement particulier qui épouse celui général du lieu. Les bancs sont savamment rangés autour du périmètre, de telle sorte que ceux qui s’y placent bénéficient d’une vue directe sur les fleurs dont la disposition fait penser à un labyrinthe. Seulement que celui du « Jardin des Nations » est fait pour en ressortir.

Inscrit en master de droit privé en droit des entreprises, le Nigérien Yaya Sidibé soutient venir en ce lieu « très jolie à voir » avec ses amis pour discuter. ‘’ C’est un endroit pour se retrouver, afin d’avoir des débats intellectuels », soutient-il. Monsieur Coulibaly a son attention suspendue entre l’écran de son téléphone et ceux qui font les cents pas dans le jardin. Et, tout autour, les étudiants sont scotchés aux écrans de leur téléphone. L’endroit est en effet doté d’un dispositif wifi. « Oui ! Il y en a ! », Dit Amy Ndiaye, avec un sourire au coin des joues.

L’étudiante au département de géographie apprécie cette nouveauté, bien que le débit de la connexion soit moyen. La beauté des lieux s’y prêtant, quelques demoiselles viennent y réaliser des photos. Surtout au niveau de la porte qui offre une magnifique vue d’ensemble sur le jardin. Ainsi, certains révisent ou font des recherches, d’autres réfléchissent, tandis qu’un troisième groupe cherche le coin idéal pour prendre de belles vues.


vendredi 30 avril 2021

Prière du vendredi à L'UCAD

Prière musulmane à l'UCAD

Comme les vendredis, la prière musulmane a été dite le vendredi dernier à la mosquée de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar. La prière avait une connotation particulière car c’était le premier vendredi du mois du Ramadan. Debout devant une multitude de fidèles, l’imam Abdou Khadre Baldé a exhorté sur les intentions.

Dans son prêche il affirme : « La nécessité d’avoir un but pour chaque acte et de veiller à ce qu’il soit bon est mentionné dans le récit rapporté par Omar Ibn Khatab ». Pour lui, ce sont les intentions qui déterminent les actes que nous posons. Il est important donc que nous ayons de bonnes intentions afin de toujours poser de bons actes. Il continue son sermon et cite Omar Ibn Khatab : « j’ai entendu le messager d’Allah dire, les actes dépendent de l’intention qui les inspire. Chacun n’a de son œuvre que la valeur de son intention. L’intention n’est pas une formule à réciter, ni une simple idée passagère, mais plutôt la ferme résolution d’accomplir une œuvre pieuse, un acte de soumission à Allah. »

Assis sur les tapis de prière, les regards braqués dans la direction de l’imam et ayant les oreilles attentives au son qui sortait de l’entonnoir, les fidèles écoutent avec attention particulière le message du jour. Richement habillés ils se sont acquittés de cette impérative religieuse malgré le soleil de plomb qui régnait ce jour. La mosquée était débordée et les allées de l’université ont servi de cadre pour la prière. L’orientation des participants à la prière est assurée par les agents d’accueil de la mosquée, tous habillés en gilet jaune ou orange. Ils ont pour tâche de faciliter la circulation aux divers endroits et de veiller à ce que chaque fidèle puisse trouver une place pour prier.

Revenant sur le prêche de l’imam, Alpha Madiambal, membre du comité d’organisation de la mosquée, a soutenu le fait que dans la religion musulmane, tout ce que l’on fait est déterminé par notre intention. C’est l’intention qui compte dans la pratique de la foi. Pour lui, quand tu as l’intention d’accomplir une bonne action, Allah te récompense par rapport à ton intention. De même lorsque tu auras également l’intention de poser une mauvaise action, Allah de rétribuera en fonction de cette intention. Il faisait ainsi allusion à la dernière intention citée par l’imam dans son prêche : « la mauvaise intention fait d’un acte autorisé par la loi un acte illicite et, mets au même niveau l’assassin qui mérite l’enfer pour avoir tué quelqu’un et l’assassiné qui aurait pu être au paradis. Car ce dernier avait l’intention de tuer son frère. » 
Après le sermon, la prière fut accomplie pendant près de dix minutes avant que l’imam ne fasse passer les différentes annonces de la semaine et congédier les fidèles dans la paix d’Allah tout en leur souhaitant un bon mois de Ramadan.

jeudi 18 mars 2021

Des étudiants du CESTI plus outillés en photo journalisme

Ce mercredi 17 mars 2021, les étudiants de la deuxième et de la troisième année ont assisté à un master class sur la photographie en générale et le photo journalisme en particulier avec Marco Longari. Ce dernier est le responsable photo de l'Agence France Presse (AFP) en Afrique dont le bureau se trouve à Johannesburg.

Le master class s'est déroulé autour des échanges sur la réalisation d'une photo professionnelle, la manière de composer l'image et également quelques aspects techniques de la photographie.

Pourquoi le photographe ou photo journaliste, réalise une photo ?
Pour Marco Longari, quand le photographe fait une photo, c'est pour raconter une idée, une histoire. Le photographe décrit des choses avec un style remarquable qui montre la valeur de ce qu'il a choisi de représenter. Il poursuit en montrant que le photographe doit avoir un point de vue important pour raconter l'histoire de façon vivante et poignante afin que celle-ci soit perçue par son public. Et pour ce faire, il faut choisir le story Time, le moment important où se déroule une action afin de le matérialiser. En plus de cela, le photo journaliste doit savoir composer l'image, c'est-à-dire connaître les différents objets à mettre ensemble, en valeur pour que l'image soit vivante.

Quels sont les aspects techniques à mettre en œuvre afin d'avoir une bonne photo ?
En ce qui concerne les aspects techniques, le photographe ou photo journaliste doit éviter au maximum les zoom(in-out) et se rapprocher souvent de l'objet à photographier. Il doit être quelqu'un qui bouge beaucoup et maîtriser les outils de corrections de l'image comme : Photoshop, Adobe Lightroom
Revenant un peu sur son parcours en tant que photographe et directeur de photographie pour l'AFP en Afrique, Marco Longari raconte sa vie professionnelle de la couverture du printemps arabe, en passant par les prisons rwandaises après le génocide  et l'histoire de Montera en Jéricho. Il fait le point sur les photos journalistes en Afrique, et dit qu'ils sont environ 75 dont 10 femmes. Pour montrer qu'il reste du chemin pour la profession du photo journalisme en Afrique.

lundi 30 novembre 2020

Anandel: Un jeune artiste béninois qui se révèle par son talent

Anandel est un jeune artiste-chanteur béninois qui s'est fait remarquer lors de sa participation à la célébre émission The Voice Afrique Francophone 2020.
Anandel sur scène 
Grand de taille, cheveux noirs, teint noirs, physique de basketteur ; Anandel de son vrai nom Patrice SAGBOHAN est béninois de père et ivoirienne de mère. Il passe son enfance en Côte d'Ivoire avant de rejoindre le Bénin plus tard. Dès son jeune âge, il intègre une chorale d'enfants où il chante avec une voix appréciée par le public. Après cette expérience d'enfance, il se consacre entièrement à ses études jusqu'à l'obtention de son de son master en Anglais, option linguistique. Il fait son premier essai dans un studio d'enregistrement avec un groupe de chanteurs où il découvre qu'il peut beaucoup mieux faire. De chorale en chorale et de cabaret en cabaret, il se lance dans le showbiz béninois en 2017 avec un premier morceau intitulé""Te rendre heureuse"". Ce titre connais une large audition grâce à ses amis qui en font la promotion à travers les partages sur les réseaux sociaux. 

Voulant perfectionner son art, il participe à la troisième saison de l'émission The Voice Afrique Francophone en mars 2020. Il passe par les Auditions à l'aveugle, les épreuves ultimes, les Battles et finit par les Nockout (Demi-finale). À sa sortie de cette nouvelle expérience, le jeune artiste sort un nouveau single qui a pour titre "For Life", comme il avait fait la promesse à son coach de l'émission, Charlotte Dipanda. Outre la musique le jeune chanteur est un amateur d'écriture car il dit avoir un amour assez fou pour les histoires racontées.